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Hors des sentiers battus, à la découverte de la Corse secrète

Tout l'été, les journalistes de TF vous font voyager en vous faisant découvrir leur petit coin de paradis.

Ce soir, Charlotte Casanova, accompagnée de Séverine Fortin,
nous emmène en Corse, d'où ses parents sont originaires.

C'est donc forcément hors des sentiers battus qu'elle vous fait vivre son île de beauté.

On va ouvrir la fenêtre.

Pour sentir l'odeur du maquis, signe que nous sommes arrivés en Corse.

La terre de mes ancêtres, mes deux parents sont d'origine corse.

Nous longeons la mer, mais je vous emmène dans un lieu un peu secret,
la rivière de Guagno-les-Bains, au nord d'Ajaccio.

L'été, plutôt qu'à la plage très touristique, c'est ici que les locaux se rafraîchissent.

Parce que c'est mieux que la mer, l'eau est meilleure, il y a plus de trucs.

Même chose, les belles montagnes, tout le monde est gentil et c'est cool.

Monique, 89 ans, nous raconte un temps que Jonah n'a pas connu.

On n'avait pas d'eau, donc on allait à la rivière,
on lavait le linge, on se lavait, on avait un seau hygiénique.

On versait le seau hygiénique dans la rivière et on remontait fièrement avec de la menthe dans le seau hygiénique.

Et ça, c'est tout le monde qui faisait ça.

C'est le moment de repartir direction Sagonne et son célèbre glacier Pierre Géronimi.

Nous arrivons un peu avant lui.

Au moment où le maraîcher François Piane livre fruits et légumes tout juste cueillis.

Il y a Piane qui arrive.

Il nous a dit que c'était bien de travailler pour toi, que tu valorisais les produits.

Moi, je valorisais rien. Ces produits, moi, je dis merci, c'est tout, c'est magique,
regarde, il n'y a même pas besoin de parler, voilà.

Ce matin là, il nous prépare une glace au melon.

Un privilège de Séverine, d'être dans la cuisine de Pierre dans son labo, là.

Moi, j'y suis jamais allée, hein.

Mais si, avec des thèmes.

En 30 ans, j'ai réussi rien.

Les ingrédients sont parfois surprenants.

Trois sortes de melons, un pot de miel entier, de la menthe, du poivre.

On va mettre des fleurs de thym, pour lui donner plein, tu vois, pour que ça pète en bouche.

Mais nous ne saurons pas tout.

Il a beau dire, c'est juste les produits, il y a quand même une recette.

Non, mais, bien sûr qu'il y a une recette.

On n'est pas des malades.

Pierre Géronimi fait des glaces depuis sa plus tendre enfance.

Mon père en faisait déjà, elles étaient vraiment bonnes,
et je me devais de faire ou pareil que lui,
ou mieux que lui, voilà.

Pareil.

C'est peut-être ça qu'on vient ici, c'est parce que c'est au-delà du lac.

-Non. -Mais si!

-Tiens, c'est bon. -C'est bon.

Non loin de là, j'ai découvert il y a quelques mois un lieu hors du temps, les bains de Caldanelle.

Après une randonnée ombragée d'une quarantaine de minutes,
nous sommes accueillis par Oréo, le maître des lieux,
puis par Antonia, sa propriétaire.

On est ici sur une ancienne station thermale qui a été tenue jusqu'en 1939 par les arrière grands parents d'Andrea, mon mari.

On va mettre ses téléphones en mode avion s'il vous plaît et en silencieux pour profiter de ce moment.

Le couple a rénové ses bains romains il y a trois ans.

Je me réjouis de plonger là dedans.

L'eau sulfurée est à 34 degrés toute l'année.

Et pour accompagner ce moment de détente, un apéritif corse.

On se détend carrément, surtout pour moi, c'est une relâche complète.

C'est boule à ressort, et ça m'émeut, et voilà, la nature est vraiment, est vraiment belle.

Après une heure de gourmandise et de baignade, pour 45 euros par personne,
une dernière surprise aux airs de safari, au sein de la propriété.

On repart, on a un paysage à couper le souffle.

Comme ce coucher de soleil en bord de mer, nous le retrouvons à 45 kilomètres de là.

Ce soir, on passe la soirée dans le village de Péry, un village traditionnel corse,
parce qu'on va aller assister un concert de musique,
vous entendez déjà la musique, c'est un festival itinérant.

C'est extraordinaire, il faut que les gens y aillent,
on est dans un autre monde, ça nous fait rêver.

Il y a des gens qui viennent en Corse pour le festival et de là ils connaissent la Corse,
de là ils visitent, de là ils ont envie de connaître,
ils vont dans les restaurants et en fait ça fait vivre quelque chose de fort.

Dernière étape de notre périple, les gens ils pensent que c'est que dans les vidéos Tic Toc mais non,
j'y vais.

Nous retrouvons mes parents à Christine Hatch,
- vous allez bien,
chez le charcutier à connaître Pascal Santouche.

Il n'ouvre les portes de sa ferme qu'à ses amis.

Voilà, comme ça.

On va à l'atelier maintenant.

Allez, allez, ça dort ça, oh, un mille odeurs !

Marie, Pierre, regarde.

Elle est énorme, ta co ?

Les copes, mais ça dépend les cochons, et les l'onze, il y en a quatre par cochon, pas plus.

Alors, quand tu commences à voir beaucoup de copes et de l'onze,
demande-toi où ils sont les cochons,
parce que souvent malheureusement aujourd'hui,
souvent aujourd'hui maintenant, la charcuterie corse,
elle est faite avec pas beaucoup de cochons élevés en Corse.

Mais ici, tout est bio.

Je ne saurais pas travailler avec des cochons industriels, des nitrates et tout ça, je ne sais pas faire.

Moi, je sais faire l'authentique.

Nous en avons la confirmation au moment de la dégustation.

Voilà, un peu de saucisson, un peu de longe, un peu de coupe, un peu de préjoute, ça vous ira ?

C'est parfait, bah, la ‌salute‌, allez, amitié.

On croise pas, on croise pas, non.